Fronsac
Origine du nom : gallo-romaine ; dérivé du nom d'un personnage au nom latin de frontius", on aurait rajouté -acum ou -acus. Une autre proposition pour l'origine du nom est qu'il serait l'héritier du nom d'une villa gallo-romaine: "frontiacum". Topographie : le territoire de la commune est très contrasté; il comprend une bande de terrain constitué de molasses au-dessus de laquelle dominent trois buttes calcaires : le tertre de FRONSAC à 76 mètres d'altitude, le tertre du château Lagüe à 62 mètres, et celui de Montahut à 63 mètres. A l'Est et au Sud de cette bande, se déroulent de vastes palus basses (2 à 3 mètres d'altitude) et inondables. Eglise : dédiée à Saint Martin. Elle a un chevet plat sur lequel on peut apercevoir deux fenêtres bouchées et cintrées à archivoltes à rinceaux. Sur le mur septentrional contigu, des pilastres demi circulaires et un double rang horizontal de chevrons en zigzag ; des sculptures sont du XIe siècle. Au XIVe siècle, on a ajouté à cette église, côté midi, une nef latérale. Au moyen âge, il existait deux autres églises : celle de Sainte Geneviève et celle de Saint Pierre. La première faisait partie d'un prieuré dépendant de l'abbaye Saint Ausone d'ANGOULEME. Elle était située à quelques centaines de mètres de l'église Saint Martin. Il ne reste aujourd'hui de son ancienne présence qu'une fenêtre à arc brisé dans une maison d'habitation. Quant à l'église Saint Pierre, nul ne sait où elle se trouvait. Des textes des XIVe et XVe siècles laissent penser qu'elle se situait sur le tertre. Elle a dû disparaître lors des combats de la guerre de Cent Ans. Le château de FRONSAC: C'est à CHARLEMAGNE, venu écraser la révolte de Hunold, que l'on doit la création d'une place forte sur le tertre de FRONSAC. On ne sait rien sur sa forme exacte, les seules reproductions qu'il nous reste, sont celles de CI. CHASTILLON et de DU WIERT, et datent du XVIIe siècle. Elles sont sans doute très éloignées de ce qu'était la forteresse primitive. La place, ou le fort, devait être entourée de simples palissades de bois et contenir des habitations faites de matériaux légers. Ce n'est que par la suite que l'imposante forteresse du XVIIe siècle a dû être construite. On sait toutefois, que le sommet du tertre fut nivelé à 150 mètres de long du Nord au Sud, 100 mètres de large au Sud, 50 mètres de large au Nord. L'enceinte enfermait une basse cour de 140 x 60 mètres environ, allongée, irrégulière. Au Nord, un châtelet renforcé de tourelles protégeait l'entrée principale. Au début du XVIIe siècle, la forteresse était commandée par le sieur Hercule d'ARSILEMONT au nom du comte de Saint Paul. Il avait fait de FRONSAC une place forte, et voulait faire édifier de nouvelles fortifications. Sommé de cesser ses activités par le Parlement il finit par être jugé et eut la tête tranchée en 1620. Le château fut rasé trois ans plus tard. Ce fut à la famille de RICHELIEU qu'échut le tertre. Au XVIIIe siècle, Louis-François- Armand de VIGNEROT du PLESSIS, duc de RICHELIEU et de FRONSAC fit construire à l'emplacement de l'ancien château, une demeure de style italien dans laquelle il donna de nombreuses fêtes galantes. Cette bâtisse fut ensuite transformée au XIXe siècle dans un style colonial. Histoire : à FRONSAC, les hommes préhistoriques n'ont pas trouvé de zones d'abris favorables, mais ils ont profité de son territoire giboyeux. La preuve en est donnée par les vestiges découverts : un silex et un coup de poing du paléolithique. Au néolithique, outre une hache polie, et des silex taillés, on a découvert un habitat au lieu-dit Peychez. L'occupation du tertre par les hommes est véritablement attestée lors de la période de l'âge du fer, et sans discontinuer, à toutes les autres périodes de l'histoire. Toutefois, il ne semble pas qu'une villa ait été construite sur ce promontoire ; elle avait élu un lieu plus facile à occuper au Nord de la commune, au lieu-dit Bouildé. FRONSAC était au moyen âge une vicomté dont les limites étaient: - à l'Ouest: la Virvée - au Sud: la Dordogne jusqu'à son confluent avec l'Isle - à l'Est: l'Isle - au Nord-Est et au Nord, ses limites sont reprises actuellement par celles des départements limitrophes: Charente et Dordogne. Pendant la guerre de Cent Ans, le vicomte louvoyait entre les deux partis, ce qui lui valut la pendaison en 1378. Au XVIE siècle, la vicomté devint un marquisat; puis, au XVIIe siècle, FRONSAC fut érigé en duché-pairie par HENRI IV, au profit de la famille de RICHELIEU. Cette famille garda ce titre jusqu'à la Révolution Française, c'est en effet à cette époque que le duché-pairie de FRONSAC fut aboli. Autres curiosités Le château de Pontus, du XVIE siècle, rebâti en 1852 ayant appartenu au général d'AMADE. Ce château fut habité par le peintre PRINCETEAU de 1883 à son décès survenu en 1914. Pierre PRINCETEAU (Charles, Marie dit René) : né en 1843 dans une famille de courtiers en vins. Sourd et muet il passe sa jeunesse à LIBOURNE, puis à BORDEAUX. Il entre en 1865 à l'école impériale des Beaux-Arts à PARIS. Il étudie la sculpture, puis se tourne vers la peinture et ouvre un atelier. Ses thèmes d'inspiration : l'équitation, les portraits mondains, les paysages. Il fut notamment le maître de TOULOUSE LAUTREC. En 1883, PRINCETEAU quitta PARIS pour venir s'installer au château Pontus à FRONSAC où il peint désormais surtout des scènes champêtres. Il y termine sa vie. Le château Comte, XVIIe siècle; La Dauphine, XVIIIe siècle. Plusieurs maisons nobles des XVe et XVIE siècles. Ancien port sur la Dordogne dont le mouvement commercial a été en 1871 de 331 tonneaux aux entrées, et de 575 tonneaux aux sorties. Population 1820 = 1475 habitants 1914 = 1302 habitants 1952 = 1205 habitants 1990 = 1067 habitants
Nombre d'habitants : 1067
Superficie :
Fête locale le :
Code postal : 33126
( Mairie :05.57.84.42.08 Informations mairie: Heures d'ouverture :08h30-12h00 14h00-18h30 Prochain conseil municipal le :